ARCHITECTURES VIVANTES
Des cellules se déploient à grande échelle
Comment restituer le caractère vertigineux du développement des cellules vivantes et leur adaptation constante à leur environnement ?
En passant de l’échelle du microscopique à celle de l’architecture d’un immeuble, Architectures Vivantes donne à voir les forces qui animent les cellules vivantes, la situation d’équilibre qui est constamment recherchée, les lois mécaniques qui les sous-tendent en permanence et à travers lesquelles s’opère leur multiplication, mitose après mitose, dans le processus de division cellulaire.
Ce projet, fruit de la rencontre entre les biologistes du CEA/ CNRS (laboratoire de Manuel Théry) et les plasticiens du Groupe LAPS, consiste à utiliser la microfabrication, la culture cellulaire, la biochimie, la microscopie et la vidéo-projection pour montrer l’adaptation des architectures vivantes à l’architecture d’un immeuble.
Architectures Vivantes a vu le jour à l’occasion de la Nuit Blanche de Paris 2013 sur une façade de l’hôpital Saint-Louis, puis, sous une nouvelle forme, à l’occasion de la Nuit Blanche de Paris 2018 sur une façade du CRI (Centre de Recherche Interdisciplinaire).
En 2023, l’exploration s’est poursuivie sur le Torbogen (vestige de l’ancienne gare) à Lucerne (Suisse) lors du Lilu LIght Festival.
Making Of réalisé à l’occasion de la Nuit Blanche de Paris 2013
Captation – Lilu Light Festival – Lucerne (CHE), janvier 2023
Réalisation et principe
La matière filmique est le fruit des méthodes de recherches scientifiques, qui pour étudier la reproductibilité et l’organisation spatiale des cellules, utilisent des formes géométriques gravées sur un pattern pour étudier leur évolution.
Le principe est de dessiner un motif au laser à impulsions brèves sur une lame de verre qui peut accueillir 1, 10 ou 100 cellules.
Ainsi des cellules vivantes sont déposées sur la lame gravée. Ces cellules ne peuvent alors s’attacher que sur les éléments qui ont été dessinés au laser. Elles sont donc contraintes d’adapter leur forme à celle du dessin. Les motifs sont recouverts de protéines d’adhérence (fluorescente) sur lesquelles les cellules peuvent s’attacher grâce à leurs câbles qui constituent leur squelette.
Les cellules sont ensuite visualisées et filmées à l’aide d’un microscope équipé de caméras sensibles. Leur squelette interne est dynamique et en perpétuelle reconfiguration. Les câbles changent de taille et de place en fonction des endroits sur lesquels s’attachent les cellules.
Certains films de quelques minutes sont projetés à grande échelle avec leur vitesse d’origine, d’autres, réalisés sur des dizaines d’heures, sont accélérés.
Captation – Nuit Blanche Paris (FR), octobre 2018
Captation – Nuit Blanche Paris (FR), octobre 2013
Groupe LAPS
70, rue Douy Delcupe
93100 Montreuil - FRANCE
Téléphone : +33 (0)1 43 63 20 19
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